Session ordinaire de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire : Vital Kemerhe interpelle la communauté internationale sur la situation sécuritaire précaire dans l’Est de la RDC et invite les pays africains à l’unité et la solidarité
Invité d’honneur à la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, le Président de l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo(RDC), le Professeur Vital Kamerhe, a dans son allocution devant les Députés, les Sénateurs et plusieurs invités le mardi 01 Octobre à Abidjan, salué de prime abord le progrès et la maturité de la classe politique Ivoirienne, et le sursaut patriotique de son peuple, modèle à copier pour la paix, et le développement. Il a loué les efforts déjà entrepris par le Président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue de la Côted’Ivoire Alassan Dramane Outtara pour le rapprochement de leurs deux peuples ayant en commun la même culture et les mêmes défis.
«Il y a encore dix ans, l’Afrique était comparable à un corps humain, de Kinshasa et de partout au Congo, nous suivions impuissants, la mort dans l’âme, les bombardements des Populations Ivoiriennes innocentes certainement à cause des divergences politiques. Aujourd’hui, comment ne pas saluer chaleureusement toutes les transformations qualitatives observées dans tous les secteurs de la vie nationale dans ce beau Pays qui a résolument tourné le dos à la haine ethnique et à la crise identitaire. Mon vœu le plus cher est que plus jamais l’Ivoirien ne déteste l’Ivoirien, plus jamais l’Africain ne déteste l’Africain, et que dans l’unité et l’amour, les Ivoiriens maintiennent cet élan et que les autres Africains leurs emboitent le pas, pour une Afrique qui se lève et qui recouvre sa dignité en ce moment de la mondialisation,» a dit Vital Kamerhe.
Par ailleurs, le Speaker de la chambre basse du parlement de la RDC a saisi cette opportunité du haut de la tribune du Parlement Ivoirien, pour interpeller les Nations et la Communauté Internationale, sur la situation sécuritaire précaire dans l’Est de la RDC, suite à la guerre d’agression imposée par le Rwanda et ses supplétifs du M23
«En ce moment singulier, mon Pays fait encore face à une guerre injuste qui expose aux innocentes populations du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu, des atrocités d’une barbarie innommable, mettant entre parenthèses toute expression d’humanité, au profit d’intérêts obscurs de ceux qui ont délibérément choisi de s’ériger contre la paix, contre l’humanisme, contre le progrès et contre l’impératif de solidarité et de fraternité africaine, précieux héritage que nous ont légué les Pères des indépendances chèrement acquises. Ce drame que je viens de décrire ne peut laisser aucun africain indifférent. Alors, je profite de cette tribune pour joindre ma voix à celle du Peuple Congolais et de son Président, pour non seulement dénoncer ce drame, mais aussi pour en appeler à la solidarité africaine, en vue de faire triompher l’idéal de paix et de prospérité partagée» a déclaré le Président de l’Assemblée Nationale
Vital Kamerhe a outre appelé les Pays Africains à œuvrer pour l’unité et la solidarité, gage du développement du continent.
«L’unité et la solidarité africaine que nous appelons de tous nos vœux, c’est aussi notre capacité, en tant que leaders africains, à trouver les solutions africaines aux problèmes africains. Nous devons par tous les moyens mettre fin à la guerre dans mon Pays, la RDC,au Sud-Soudan, au Mali, au Burkina-faso, pour que l’Afrique puisse se doter d’un plan concerté du développement intégral de ce beau continent,» a conclu le speaker de la chambre basse du parlement Congolais , le Professeur Vital Kamerhe.
Notez que, à son discours chaleureusement applaudi par les députés ivoiriens, le Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne Adama BICTOGO a lancé solennellement au peuple ivoirien et à tous les pays africains et ceux de la francophonie, un appel à la solidarité avec la République pour que cette situation d’agression ne perdure.
Frank Wasanga